HISTOIRE KERVOYAL


 

Les premières traces de vie à Kervoyal remonteraient vers 450 000 ans avant JC. En effet plusieurs recherches archéologiques menées dans les années 1980 par Madame Germaine Houbé-Limbourg semblent l’attester avec certitude. Ce qui ferait de Kervoyal le lieu  le plus anciennement colonisé de la commune de Damgan. Cependant on ne sait pas si les outils retrouvés provenaient de peuplades de passages ou sédentaires. Ce que l’on sait, par contre, c’est qu’un dolmen y fut érigé entre 5000 et 3000 avant J.C. entre l’actuelle cale et la plage de Tréhervé

Francisque et Geneviève Froment devant la seule photo connue du dolmen de Kervoyal. Photo prise vers 1935

(il fut détruit dans les années 1960), ce qui prouve que Kervoyal est au moins habité depuis cette époque là, étant donné la main d’œuvre nécessaire l’ édification d’une telle construction.

Kervoyal devint lieu-dit de Damgan en 1824 après l’indépendance de Damgan vis-à-vis de Ambon à laquelle elle était préalablement rattachée. Autour de la « Grande Rue » s’étalait quelques fermes qui faisaient vivre l’endroit (en plus d’une pêche à pied déjà omniprésente).

En parallèle de la mode des « bains de mer », l’arrivée du chemin de fer à Ambon avant la 1ère guerre 

mondiale fut le début  d’une transformation progressive qui modifia durablement Kervoyal. Ainsi parmi les premiers baigneurs venant louer, signalons Guillaume Apollinaire à l’été 1918 et Hervé Bazin dans les années 1930 (voir article dans la rubrique célébrité).

Kervoyal (ainsi que la région) fut occupée entre 1942 et 1944 comme l’attestent les blockhaus encore présent. Blockhaus particulièrement nombreux étant donné la situation stratégique de Kervoyal à la fois face à l’estuaire de la Vilaine et face au large.

Ensuite, après la libération, l’esprit de liberté allié aux premiers congés payés transforma définitivement Kervoyal: une chapelle fut édifiée

dans les années 50 grâce à un élan des nouveaux baigneurs et de la population locale, et c’est durant cette période qu’apparurent les tout premiers commerces (signalons les mythiques épiceries d’Agathe et de Titine, voisines et concurrentes!) et campings plus ou moins organisés ainsi que les premiers restaurants et bar (le Ty Bayon, le Zef et bien sur l’Ecurie!).

A partir des années 90, les grands campings laissèrent progressivement la place aux petits immeubles bien intégrés que nous connaissons aujourd’hui.

 

Signalons enfin une petite anecdote, celle du pont Saint Sauveur situé à la pointe et visible à marée basse. Cette curieuse arche naturelle et rare serait en fait le fruit d’un malentendu divin qui aurait eu lieu au Vème siècle: Un moine, Saint-Sauveur, était venu évangéliser Kervoyal, mais la population locale « qui ne croyait pas à ces choses là… » le chassa avec des pierres. Celui-ci fendit

donc la roche pour se mettre à l’abri le temps que la marée remonte et quitta le village en proférant: « Kervoyal périra ». Mais comme vous pouvez le constater, il était aussi mauvais prédicateur que visionnaire, cependant il a laissé son « empreinte »!

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